Horcruxe

Tom Jedusor et le médaillon de Serpentard
Tom Jedusor et le médaillon de Serpentard © 2005 Makani

“De l’Horcruxe, la plus vile de toutes les inventions magiques, nous ne dirons mot ni n’enseignerons la pratique…”
– dans l’introduction des Grandes Noirceurs de la magie, bibliothèque de Poudlard (PSM18)

Résumé

Nom original : idem.

Aperçu

Un Horcruxe est un sujet qui trouve ses racines au plus profond de la magie noire. Un seul livre y fait référence à la bibliothèque de Poudlard, et très brièvement. Il s’agit d’un sujet tabou à Poudlard, si bien que seuls deux professeurs émérites semblent avoir des informations à ce sujet : Albus Dumbledore et Horace Slughorn. Pratiquement tout ce que nous savons des Horcruxes nous vient d’ailleurs d’eux et plus particulièrement d’un souvenir du professeur Slughorn qui avait eu à ce sujet une conversation déterminante avec le jeune Tom Jedusor. Nous en apprenons également plus avec l’analyse ultérieure que fait le professeur Dumbledore de ce même souvenir (PSM23). Les souvenirs de Rogue, finalement, nous donnent des indices supplémentaires (RM33).

On utilise le terme Horcruxe pour désigner tout objet dans lequel une personne a dissimulé une partie de son âme. Peu importe que l’objet soit inanimé ou non ; d’après Dumbledore, une créature vivante peut faire office d’Horcruxe, mais il s’agit là d’une pratique risquée, puisque l’animal ou la personne peut alors penser et se déplacer par lui-même, et ce indépendamment de la parcelle d’âme qui l’habite.

L’Horcruxe vise à protéger le fragment d’âme qu’il renferme de tout ce qui peut arriver au corps de la personne auquel il appartient. Tant qu’il est en sécurité, cette personne peut continuer à exister même si son corps est abîmé ou détruit.

Création

Pour réaliser un Horcruxe, par définition, le lanceur de sort doit avoir mutilé son âme pour pouvoir en implanter un fragment dans l’Horcruxe alors que l’autre reste dans son propre corps. La séparation s’effectue en commettant un meurtre qui déchire l’âme. Dumbledore suppose que Voldemort avait imaginé se servir du meurtre des Potter, alors que Harry était encore bébé, et de celui de Frank Bryce, en 1994. Ainsi l’on sait que la nature de la victime importe peu : il peut s’agir d’une sorcière, d’un sorcier ou même d’un Moldu. D’après Slughorn, l’implantation de l’âme nécessite une formule, mais il ne la connaît pas et n’a d’ailleurs jamais voulu la connaître (PSM23).

Tom Elvis Jedusor

Tom Elvis Jedusor, plus connu par la suite sous le nom de Voldemort, n’avait qu’une obsession, dès son plus jeune âge : trouver un moyen de conjurer la mort. Pendant ses premières années à Poudlard, et bien que le sujet ne soit pas au programme, voire carrément tabou, Jedusor apprit l’existence des Horcruxes.

Il ne tarda pas à s’imaginer la création de non pas un mais plusieurs Horcruxes pour protéger son âme : avec un total de six Horcruxes, son âme serait déchirée en sept parties, six confinées dans les Horcruxes et la septième dans son propre corps. Sous le couvert de la curiosité, il sonda l’opinion d’Horace Slughorn sur l’intérêt d’une telle pratique et fut apparemment satisfait de la réponse qu’il trouva (PSM23). Il convient de remarquer que Jedusor étant déjà en possession de la bague de son grand-père maternel lors de cette conversation avec Slughorn, il avait déjà commis au moins trois meurtres (ses grands parents paternels et son père) en s’assurant que son oncle maternel soit désigné comme coupable.

Liste des Horcruxes

D’après l’analyse que Albus Dumbledore fait du caractère de Jedusor et qui semble se borner aux faits avérés, Voldemort aurait tendance à choisir pour ses Horcruxes des objets ayant une certaine signification pour lui, et qu’il juge dignes de renfermer une partie de son âme. Dans ces objets se trouvent bien évidemment des objets ayant appartenu aux fondateurs de Poudlard.

Harry détruisant le journal intime dans CS/f
Harry détruisant le journal intime dans CS/f © 2002 Warner Bros.

Le journal intime de Tom Jedusor (CS4, 17, 18)

Victime ayant permis sa conception : Mimi Geignarde.
Cachette : laissé à Lucius Malefoy.
Destructeur : Harry Potter.
Avec : une dent du Basilic de la Chambre des Secrets.
Au départ simple journal intime moldu acheté chez un papetier moldu de Vauxhall Road à Londres, il avait une certaine signification pour Tom Jedusor. Il fut le premier Horcruxe a être créé ; Voldemort s’en servit aussi pour préserver le travail qu’il avait accompli pendant des années pour trouver et ouvrir la Chambre des Secrets et débarrasser Poudlard des sorciers d’ascendance moldue.

Le journal était vierge, mais lorsque l’on écrivait sur ses pages blanches, le Tom Jedusor tel qu’il était pendant ses études à Poudlard répondait aux messages. Lucius Malefoy conserva le journal pendant des années jusqu’au jour où il eut l’occasion de le glisser dans les affaires de Ginny Weasley, et plus précisément dans son manuel de métamorphose. Tom utilisa le journal pour pousser Ginny à rouvrir la Chambre et libérer le Basilic. Lorsque Harry Potter détruisit le journal, un flot d’encre jaillit à gros bouillons, délivrant le journal de son enchantement (CS17). Ce qu’il en restait fut rendu à Lucius Malefoy (CS18).

Maintenant, le journal est devenu pour moi un objet terrifiant, très, très effrayant. Contrairement à ma sœur, je n’ai jamais apprécié ces petits bouquins manipulateurs, considérant tout particulièrement la terrible tentation pour une jeune fille d’y déverser son cœur. On ne mesure pas la puissance d’une chose capable de répondre à nos questions. Mais à cette époque je ne connaissais pas les forums de discussion sur Internet. Depuis, je me dis “Tiens, ça y ressemble fortement”. On y saisit ses pensées les plus profondes et l’on reçoit des réponses en retour, sans vraiment savoir qui les donne. Dans le livre, ça a donc été pour moi une image assez effrayante, et je trouve que le film a très bien su le rendre. Lorsqu’il commence à écrire et à recevoir des réponses, on peut saisir le véritable pouvoir de cette chose, de cet ami secret que l’on cache dans sa poche.
– J.K. Rowling (interview donnée en février 2003)

La bague d'Elvis Gaunt au doigt de Dumbledore dans PSM/f © 2009 Warner Bros.
La bague d’Elvis Gaunt au doigt de Dumbledore dans PSM/f © 2009 Warner Bros.

La bague d’Elvis Gaunt (PSM4, PSM10, PSM17, PSM23, RM33)

Victime ayant permis sa conception : la famille Jedusor.
Cachette : dans les ruines de la maison des Gaunt.
Destructeur : Albus Dumbledore.
Avec : l’épée de Gryffondor.
Il s’agit d’une grosse chevalière, apparemment en or, ornée de la Pierre de Résurrection. D’après Elvis Gaunt, cette bague était dans la famille depuis des siècles. Après la mort de ce dernier, la bague est passée à son fils Morfin, mais elle lui fut dérobée par le petit-fils d’Elvis, Tom Jedusor, la nuit où il fit accuser son oncle du meurtre du reste de la famille Jedusor. Pendant un certain temps, Tom arbora ouvertement la bague à Poudlard, mais il cessa apparemment de la porter une fois transformée en Horcruxe. Dumbledore retrouva la bague qui avait été cachée par magie dans les ruines de la maison des Gaunt. Il réussit par la suite à la “détruire”, dans le sens où elle ne pouvait plus faire office d’Horcruxe. Il garda ensuite la bague et décida de la porter pendant un certain temps après la destruction qui avait fendu la pierre par le milieu, pour les raisons qu’on connaît.

Couverture de PSM, édition adulte britannique (détail)
Couverture de PSM, édition adulte britannique (détail) © 2005 Bloomsbury

Le médaillon de Serpentard (PSM10, PSM20, PSM23, PSM26, RM19)

Victime ayant permis sa conception : un clochard moldu (BB).
Cachette : une caverne que Tom Jedusor avait visitée durant son enfance, lors d’une journée de sortie.
Destructeur : Ronald Weasley.
Avec : l’épée de Gryffondor .
Il s’agit d’un lourd médaillon d’or portant la marque de Serpentard (un S ouvragé, en forme de serpent). Héritage de Merope Gaunt/Jedusor, elle le mit en gage chez Barjow et Beurk pendant sa grossesse. Il fut ensuite acheté par Hepzibah Smith puis volé par Tom Jedusor lors de l’assassinat de sa propriétaire (PSM20).

A un moment donné, le médaillon fut sorti de sa cachette par Regulus Black, le frère cadet de Sirius, et remplacé par un autre médaillon portant un petit mot. Ce médaillon se trouvait au 12, square Grimmaurd et fut volé par Mondingus Fletcher après la mort de Sirius Black. Peu après, Ding l’offrit à Ombrage tandis qu’il vendait des objets sur le Chemin de Traverse sans autorisation. Celle-ci le porta quelque temps, jusqu’à ce que Harry, Ron et Hermione s’introduisent dans le ministère pour le lui dérober.

Durant leur fuite, le trio le portait à tour de rôle car il agissait sur eux, les manipulait, les décourageait et changeait leur humeur. Ron quitta quelques temps Harry et Hermione puis le détruisit peu après son retour. Ce fut une tâche très difficile pour lui, car le médaillon, une fois ouvert, laissait voir deux yeux similaires à ceux du Tom Jedusor du journal intime. Le médaillon fit ensuite apparaître un Harry et une Hermione aux yeux rouges, qui lui parlèrent et le manipulèrent en lui disant, entre autres, qu’il était inutile, un raté, un mal aimé, jusqu’à s’embrasser, mais Ron tint bon et ne faillit pas à sa tâche.

La coupe de Poufsouffle (PSM20, RM26)

Victime ayant permis sa conception : Hepzibah Smith.
Cachette : coffre des Lestrange, Gringotts.
Destructeur : Hermione Granger.
Avec : une dent du Basilic de la Chambre des Secrets.
Il s’agit d’une petite coupe en or avec deux anses finement ciselées, ornée d’un blaireau (l’emblème d’Helga Poufsouffle) ; la famille Smith en a hérité de Poufsouffle. D’après Hepzibah Smith, la coupe possède toutes sortes de pouvoirs, mais elle avoue ne jamais les avoir tous expérimentés. Elle a été volée par Tom Jedusor après le meurtre d’Hepzibah. Le trio cambriola Gringotts à l’aide de Gripsec pour s’en emparer.

Le diadème perdu de Serdaigle (RM29, 30, 31)

Victime ayant permis sa conception : un paysan albanais (BB).
Cachette : Salle sur Demande, Poudlard.
Destructeur : Vincent Crabbe, indirectement.
Avec : le sortilège Feudeymon.
Le diadème perdu de Serdaigle se trouvait caché dans la Salle sur Demande. Voldemort était sûr que personne n’irait l’y chercher, mais Harry l’avait déjà repéré durant sa sixième année lorsqu’il cachait son manuel de potions dans la salle. Le trio s’y rendit mais tomba sur Malefoy, Crabbe et Goyle, déterminés à livrer Harry à Voldemort. Après une courte bataille entre les deux trios, Crabbe lança le sortilège Feudeymon. Il ne savait pas le contrôler et il embrasa la salle entière. Harry, Ron et Hermione trouvèrent deux balais et parvirent à sortir de la salle indemne, en récupérant le médaillon in extremis et en sauvant Malefoy et Goyle. Crabbe quant à lui disparut dans les flammes.

Harry Potter (RM23, 24, 25, 26)

Victime ayant permis sa conception : aucune (ce n’était pas prévu).
Cachette : aucune.
Destructeur : Lord Voldemort.
Avec : Avada Kedavra.
Sans le savoir, Voldemort scinda son âme en un morceau supplémentaire lorsqu’il tenta de tuer Harry à Godric’s Hollow en 1981. Après avoir visionné les souvenirs de Rogue dans le Pensine de Dumbledore, Harry comprit qu’il devait mourir pour détruire cette partie de Voldemort se trouvant en lui. Il se livra à Voldemort qui lui lanca l’Avada Kedavra. Il se retrouva alors dans des sortes de limbes, que son esprit représentait par un King’s Cross blanc, et rencontra Dumbledore. Il discutèrent et Harry compris qu’il avait le choix de continuer ou de revenir à la vie et vaincre Voldemort une fois pour toutes. Harry revint alors à la vie, le fait de s’être livré à la mort de plein gré le sauvant, laissant derrière le morceau d’âme de Voldemort.

Nagini (RM22, 26)

Victime ayant permis sa conception : Bertha Jorkins.
Cachette : aucune. Elle accompagnait toujours Voldemort, surtout vers la fin.
Destructeur : Neville Londubat.
Avec : l’épée de Gryffondor.
Voldemort ayant pris conscience que Harry avait découvert son secret, il garda Nagini auprès de lui en toutes circonstances. Harry demanda à Neville de tuer le serpent s’il ne survivait pas. Neville profita de la confusion créée par la fausse mort de Harry pour s’emparer de l’épée de Gryffondor et trancher la tête du serpent, détruisant le dernier des Horcruxes.

Voir aussi