Hors-série : Les Contes de Beedle le Barde

Ressources

Données diverses

Auteur : J.K. Rowling (Beedle le Barde, traduit des runes originales par Hermione Granger).
Première édition britannique : édition limitée et fait main : 13 décembre 2007, édition normale : 4 décembre 2008, Bloomsbury Books.
Titre original : The Tales of Beedle the Bard.
Première édition française : 4 décembre 2008, Gallimard Jeunesse.
Traduction française : Jean-François Ménard.
Illustrations : Jean-Claude Götting (couverture), J.K. Rowling (intérieur).

Informations diverses

Pour compléter cette page, je m’appuierai sur l’édition que j’ai en main, c’est-à-dire la traduction française éditée par Gallimard Jeunesse en décembre 2008 (celle présentée sur l’image ci-dessus).
Les textes et les illustrations sont de J.K. Rowling. C’est Jean François Ménard qui est à l’origine de la traduction. Le petit livre de contes se trouve dans un étui illustré par Jean-Claude Götting. Les pages du livre sont en fibres naturelles recyclables, dont la pâte à papier est issue d’arbres plantés spécialement à cet effet.
Quand on achète ce livre, on participe à soutenir une organisation caritative fondée par J.K.Rowling et Baroness Nicholson of Winterbourne, nommée Children’s High Level Group (CHLG). C’est une organisation qui soutient les enfants placés dans des institutions.

L’étui :

L’illustration représente sans aucun doute Beedle le Barde dans ces activités de lecture et d’écriture. Il correspond à l’idée qu’on se fait d’un barde : cheveux longs, longue barbe et moustache blanches. Il porte des petites lunettes sans branches sur le nez (binocle). Il ressemble énormément à l’idée qu’on se fait d’Albus Dumbledore dans sa physionomie, son attitude calme et studieuse.
Une statuette représentant un voyageur (baluchon, chapeau et bâton de marche à la main) est posée sur le bureau et soutient l’idée du Barde. Le vieil homme écrit avec une plume qui non seulement fait référence au monde sorcier, mais atteste également de l’ancienneté des écrits. L’intérieur est sobre, plutôt sombre, avec un mur de pierre et une tenture dont le motif en losange conforte l’aspect ancien. C’est une demeure imposante, ancienne, peut-être même un château.
Le personnage porte une tenue ample, ressemblant à une robe de sorcier.

La première page de couverture :

Changement complet de décors. On est surpris par le bleu qui recouvre toute la page. Cela donne un aspect vieux au livre. On repère au centre une souche d’arbre avec tout autour, des ronces, un rosier grimpant, un enchevêtrement de végétation épineuse. Cela me fait penser au conte très connu chez les moldus de la Belle au Bois Dormant. Tout en haut, un crâne humain nous fait penser que peut-être toutes les histoires ne se finiront pas forcément bien dans ce recueil.

Page de titre

Sur la page de titre intérieure au recueil, l’on apprend que le livre est traduit des runes originales par Hermione Granger. Un beau clin d’œil à l’un des personnages du trio héroïque de la sage Harry Potter du même auteur.
Les images crayonnées représentent des symboles faisant penser aux sorciers (le serpent, la marmite, la baguette, la limace, la souche), au à la mort (le crâne, le cœur). Seules les roses apportent un peu de réconfort dans ce décor et font sûrement référence au thème des contes.

Le sommaire :

Il est composé d’une introduction, du titre de 5 contes et d’un message de la coprésidente du CHLG. On remarque que le plus célèbre conte « Le conte des trois frères » se situe en dernière position dans le recueil.

L’introduction :

Elle est écrite par J.K.Rowling dans le but de nous indiquer les différences et ressemblances entre les contes sorciers et moldus. Le recueil de contes est donc écrit pour des enfants sorciers à l’origine, mais bien évidemment certains adultes s’en régaleront aussi. L’auteur nous apprend également que Beedle le Barde a vécu au XVème siècle. Elle nous explique qu’il avait une certaine affection pour les Moldus et qu’Albus Dumbledore partageait un bon nombre de ces points de vue. C’est à ce moment-là qu’elle introduit l’explication des notes de Dumbledore dans ce recueil. Ce dernier aurait laissé ses notes par testament dans ses archives à Poudlard. Il les aurait écrites environ 18 mois avant son décès. J.K.Rowling ajoute que Dumbledore aurait été ravi de participer à ce projet car tous les droits d’auteur seront versés à l’organisation CHLG. Les petites notes en bas de pages sont des explications supplémentaires que J.K.Rowling aurait rajoutées pour compléter et éclairer les annotations d’Albus Dumbledore.

Premier conte : Le sorcier et la marmite sauteuse.

Résumé :

Ce conte met en scène un vieux sorcier bienveillant envers ses voisins. Il proposait à ses voisins un remède fabriqué dans sa « marmite de chance » comme il la nommait. En réalité, il pratiquait de la magie, mais restait discret. Il était très renommé et apprécié de tous. A sa mort, son fils unique hérita de la totalité de ses biens. Cependant, le fils n’avait pas du tout le même point de vue et pensait que ceux qui ne pouvaient pratiquer la magie étaient des bons à rien. Il découvrit dans la marmite un petit paquet portant son nom. A l’intérieur se trouvait un unique chausson bien trop petit pour lui d’ailleurs, avec un message : « Avec l’espoir le plus cher, mon fils, que tu n’en auras jamais besoin. »
Fâché par son père, qu’il crut sénile, le fils choisit d’utiliser la marmite comme poubelle. Bien évidemment, les voisins se mirent à frapper à la porte pour demander différents remèdes. A chaque fois, le fils refusait en claquant la porte. La marmite se comporta du coup de manière bien étrange, en sautant sur un pied, elle fit du bruit, se couvrit de pustules, brayait comme un âne, se mit à verser des larmes… Elle le harcela tant et si bien qu’il céda. Il se mit à aider son entourage. Quand il fit le bien autour de lui, la marmite redevint silencieuse.

Commentaire de Dumbledore :

Bien sûr on peut voir le message du père qui souhaite donner une leçon à son fils. Mais Dumbledore y lit un tout autre message. Il nous informe que Beedle était en avance pour son temps. Alors que la chasse aux sorcières gagnait toute l’Europe, Beedle composait un conte pro-Moldus. Une toute autre version circulerait encore dans les familles de sorciers anti-Moldus. La marmite protégerait le sorcier contre les Moldus qui voulaient le dénoncer comme pratiquant la magie. Ce conte fut donc très décrié et mal accepté par une partie de la communauté sorcière.

Mon avis :

Je remarque que le premier conte de ce recueil nous plonge de suite dans la société sorcière. J.K.Rowling donne le ton et en plus grâce aux annotations de Dumbledore, place le conte dans son contexte historique. Ce premier conte très gentillet, comme les contes moldus habituels, apporte une morale première « Sois bon avec tes voisins moldus », mais nous apprend également qu’il y a deux courants de pensées qui s’affrontent chez les sorciers : les pro-Moldus et les anti-Moldus. Ceci lié bien évidemment au contexte historique. On comprend que ces idées anti-Moldus sont très ancrées dans la société sorcière. J.K.Rowling entre très vite dans le vif du sujet. Les contes ne sont pas uniquement à lire, comme de simples histoires pour dormir le soir. Les messages cachés sont bien plus intéressants à comprendre. Est-ce toujours un recueil pour enfant ?
Ce conte est très agréable à lire. La marmite sauteuse est d’une grande importance dans ce conte, car elle permet d’apporter l’humour qui rend la lecture plus légère et donne vraiment l’impression d’être dans une lecture pour jeunes enfants, et l’objet magique qui fait rêver et surtout fait référence au monde sorcier. La magie opère.

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