Citations par et à propos de Sibylle Trelawney

Citations…

Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban

  • Le premier cours de Divination : Une voix douce, un peu voilée, s’éleva alors de la pénombre.
    – Bienvenue, dit la voix. Je suis heureuse de vous voir enfin dans le monde physique.
    Harry eut d’abord l’impression de se trouver devant un gros insecte luisant. (PA6)
  • – Asseyez-vous. Mes enfants, asseyez-vous, dit-elle.
    – Les élèves s’installèrent maladroitement dans les fauteuils ou s’enfoncèrent dans les poufs. (PA6)
  • – Bienvenue au cours de Divination, dit le professeur Trelawney qui avait elle-même pris place dans un grand fauteuil auprès du feu. Je suis le professeur Trelawney. Il se peut que vous ne m’ayez encore jamais vue, car je descends rarement dans les autres parties du château. L’agitation qui y règne trouble mon Troisième oeil.
    Le professeur Trelawney ajusta délicatement son châle sur ses épaules et poursuivit :
    – Vous avez donc choisi d’étudier la Divination, le plus difficile des arts magiques. Je dois vous avertir dès le début que si vous n’avez pas le don de double vue, il y a peu de chance que je puisse vous enseigner quoi que ce soit. Les livres ne permettent pas d’aller bien loin dans ce domaine…
    Harry et Ron jetèrent un coup d’oeil amusé à Hermione qui semblait effarée d’apprendre que l’étude d’une matière pouvait se faire sans avoir recours à des livres.
    – De nombreux sorciers et sorcières, par ailleurs très doués pour provoquer des explosions, répandre des odeurs bizarres ou disparaître soudainement, se révèlent incapables de pénétrer les voiles mystérieux de l’avenir, poursuivit le professeur Trelawney, ses gros yeux brillants fixant l’un après l’autre les visages anxieux de ses élèves. C’est un don qui n’est accordé qu’à un petit nombre. Vous, mon garçon, dit-elle brusquement à Neville qui faillit tomber de son pouf, est-ce que votre grand-mère va bien ?
    – Oui, je crois, répondit Neville d’une voix tremblante.
    – Si j’étais vous, je n’en serais pas si sûre, dit le professeur Trelawney […]. (PA6)
  • – Cette année, nous verrons les méthodes de base de la Divination, poursuivit le professeur d’une voix paisible. Nous consacrerons le premier trimestre à la lecture des feuilles de thé. Le trimestre suivant, nous étudierons les lignes de la main. Ah, au fait, ma chérie, ajouta-t-elle en se tournant soudain vers Parvati Patil, il faudra vous méfier d’un homme aux cheveux roux.
    Parvati lança un regard étonné à Ron […]. (PA6)
  • – Au troisième trimestre, reprit le professeur Trelawney, nous en viendrons aux boules de cristal, si nous en avons fini avec les signes du feu. Malheureusement, les classes seront interrompues en février à cause d’une épidémie de grippe. Je deviendrai moi-même aphone. Et aux alentours de Pâques, quelqu’un parmi nous va nous quitter à tout jamais. (PA6)
  • – Je voudrais vous demander, ma chérie, dit-elle alors à Lavande Brown qui se recroquevilla dans son fauteuil, de me passer la plus grande des théières en argent.
    Lavande parut soulagée. Elle se leva […]. (PA6)
  • À Lavande : – Je vous signale au passage que ce que vous redoutez tant se produira le vendredi 16 octobre.
    Lavande se mit à trembler. (PA6)
  • – Maintenant je veux que vous fassiez équipe deux par deux. Prenez une tasse à thé sur l’étagère, venez me l’apporter et je la remplirai. Ensuite, vous vous assiérez et vous boirez le thé jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les feuilles au fond de la tasse. Vous ferez tourner ces feuilles trois fois dans la tasse avec votre main gauche, puis vous retournerez la tasse au-dessus de la soucoupe. Vous attendrez que la dernière goutte de thé soit tombée, et enfin vous donnerez la tasse à votre partenaire pour qu’il la lise. Vous interpréterez les formes obtenues en vous référant aux pages 5 et 6 de votre livre Lever le voile du futur. Je passerai parmi vous pour vous aider. Ah, et vous, ajouta-t-elle en prenant Neville par le bras pour le faire lever, quand vous aurez cassé votre première tasse, j’aimerais bien que vous en preniez une bleue. Je tiens beaucoup aux rosées.
    Et en effet, peine Neville s’était-il approché de l’étagère aux tasses qu’il y eut un bruit de porcelaine brisée. Le professeur Trelawney se précipita avec une pelle et une balayette.
    – Alors, maintenant, une bleue, si ça ne vous ennuie pas… Merci… (PA6)
  • Le professeur Trelawney s’approcha d’eux tandis que Harry laissait échapper un petit rire.
    – Montrez-moi ça, dit-elle d’un ton réprobateur en arrachant la tasse de Harry des mains de Ron.
    Tout le monde se tut et attendit. Le professeur Trelawney observait attentivement le fond de la tasse en la faisant tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
    – Le faucon… mon pauvre chéri, vous avez un ennemi mortel. (PA6)
  • Elle reporta son attention sur la tasse de Harry et continua à la faire tourner entre ses doigts.
    – La massue… Une attaque. Mon dieu, mon dieu, ce n’est pas une très bonne tasse…
    – J’avais cru voir un chapeau melon, dit timidement Ron.
    – La tête de mort… Il y a un grand danger sur votre chemin, mon pauvre chéri…
    Comme paralysés, les élèves regardaient fixement le professeur Trelawney qui fit tourner la tasse une dernière fois, eut un haut-le-corps et poussa un cri.
    Il y eut un nouveau bruit de porcelaine brisée: Neville venait de casser sa deuxième tasse. Le professeur Trelawney se laissa tomber dans un fauteuil, les yeux fermés, une main étincelante posée sur son coeur.
    – Mon pauvre… pauvre garçon… Non, il vaut mieux ne rien dire… Ne me demandez rien…
    – Qu’est-ce que vous avez vu, professeur ? demanda aussitôt Dean Thomas.
    Tous les élèves s’étaient levés. Lentement, ils se rassemblèrent autour de la table de Harry et de Ron et s’approchèrent du professeur pour jeter un coup d’oeil à la tasse.
    – Mon pauvre chéri, dit le professeur Trelawney en ouvrant de grands yeux au regard tragique. Le Sinistros est sur vous. (PA6)
  • – Le Sinistros, mon pauvre chéri, le Sinistros ! s’écria le professeur Trelawney qui semblait choquée que Harry n’ait pas compris. Le gigantesque chien fantôme qui hante les cimetières ! Mon pauvre chéri, c’est le pire des présages, un présage de mort ! (PA6)
  • Le professeur Trelawney contempla Hermione avec une hostilité grandissante.
    – Excusez-moi de vous dire ça, ma chérie, mais je ne perçois pas une très grande aura autour de vous. Vous me semblez faire preuve d’une réceptivité très limitée aux résonances de l’avenir. (PA6)
  • – En attendant notre prochain cours, que la fortune vous soit favorable, dit le professeur Trelawney d’une voix faible. Ah, au fait, vous, ajouta-t-elle en montrant Neville, vous allez arriver très en retard la prochaine fois, alors essayez de travailler un peu plus pour rattraper. (PA6)
  • – Le 16 octobre ! Tu te souviens de ce qu’a dit le professeur Trelawney ? « Ce que vous redoutez tant se produira le vendredi 16 octobre. » Elle avait raison !
    Toute la classe s’était rassemblée autour de Lavande. (PA8)
  • […] la porte de la Grande Salle s’ouvrit et le professeur Trelawney s’avança en glissant vers eux comme si elle était montée sur roulettes. Elle avait revêtu pour l’occasion une robe verte à paillettes qui la faisait ressembler à une libellule géante.
    – Sibylle ! Quelle bonne surprise ! s’exclama Dumbledore en se levant.
    – J’ai regardé ma boule de cristal, Monsieur le Directeur, dit-elle de sa voix la plus mystérieuse, et, mon grand étonnement, je me suis vue abandonner mon repas solitaire pour me joindre à vous. Qui serais-je pour m’opposer aux décisions du destin ? Je me suis donc dépêchée de descendre de ma tour et je vous demande de pardonner mon retard.
    – Mais je vous en prie, dit Dumbledore, le regard pétillant. Je vais faire venir une chaise.
    […] Mais le professeur Trelawney ne bougea pas. Ses yeux immenses parcoururent toute la longueur de la table et elle laissa soudain échapper un petit cri étouffé.
    – Je ne pourrai jamais, Monsieur le Directeur, dit-elle. Si je m’assieds parmi vous, nous serons treize à table ! Ce serait le signe d’un grand malheur ! N’oublions jamais que lorsqu’il y a treize convives autour d’une table, le premier qui se lève sera le premier à mourir !
    – Eh bien, prenons le risque, Sibylle, dit le professeur McGonagall d’un ton agacé. Asseyez-vous donc, la dinde est en train de refroidir. (PA11)
  • McGonagall :– Un peu de tripes, Sibylle ? proposa-t-elle.
    Le professeur Trelawney ne lui prêta aucune attention. (PA11)
  • À propos de l’absence de Lupin : – J’imagine que vous deviez déjà le savoir, Sibylle ? dit le professeur McGonagall, les sourcils levés. Le professeur Trelawney lui lança un regard glacial.
    – Bien sûr que je le savais, Minerva, répliqua-t-elle d’une voix feutrée. Mais ce n’est pas parce qu’on sait les choses qu’il faut s’en vanter sans cesse. Je me comporte souvent comme si je n’avais pas le Troisième oeil pour ne pas mettre les autres mal à l’aise.
    – Voilà qui explique bien des choses, dit le professeur McGonagall d’un ton incisif.
    La voix du professeur Trelawney devint soudain beaucoup moins mystérieuse.
    – Si vous voulez tout savoir, Minerva, dit-elle, j’ai vu que ce malheureux professeur Lupin ne restera pas parmi nous bien longtemps. Il semble lui-même conscient que le temps lui est compté. Il a tout simplement pris la fuite lorsque je lui ai proposé de lire son avenir dans la boule de cristal.
    – Voyez-vous ça, dit sèchement le professeur McGonagall. (PA11)
  • […] Harry et Ron furent les premiers à se lever. Le professeur Trelawney poussa alors un cri perçant.
    – Mes enfants ! s’exclama-t-elle. Lequel de vous deux s’est levé le premier ? Lequel ?
    – Je ne sais pas, répondit Ron en regardant Harry d’un air gêné.
    – Je crois que cela n’a aucune importance, déclara le professeur McGonagall d’un ton glacial. A moins qu’un tueur fou attende de découper à coups de hache le premier qui sortira de cette salle. (PA11)
  • Harry : – Ne te plains pas, a veut dire qu’on en a fini avec les lignes de la main, répondit Harry. J’en avais assez de la voir s’évanouir à moitié chaque fois qu’elle regardait ma ligne de vie. (PA15)
  • – Bonjour à vous tous ! dit la voix familière et mystérieuse du professeur Trelawney qui émergea de l’ombre comme à son habitude.
    Parvati et Lavande frémirent d’excitation, le visage baigné de la lueur laiteuse que projetait leur boule de cristal.
    – J’ai décidé de commencer l’étude de la boule de cristal un peu plus tôt que je ne l’avais prévu, dit le professeur Trelawney en s’asseyant devant le feu qui brûlait dans la cheminée. Les signes du destin m’ont informée que votre examen de fin d’année portera sur la Sphère et je tiens à ce que vous y soyez bien préparés.
    – Non, mais vraiment… « Les signes du destin l’ont informée… » Qui est-ce qui décide du sujet de l’examen ? C’est elle ! Tu parles d’une prédiction ! dit Hermione avec un petit rire, sans se soucier de baisser la voix. (PA15)
  • – Lire l’avenir dans le cristal est un art particulièrement raffiné, poursuivit le professeur Trelawney comme si de rien n’était. Je ne m’attends pas à ce que vous distinguiez quoi que ce soit lorsque vous plongerez pour la première fois dans les profondeurs infinies de la Sphère. Nous allons commencer par détendre notre perception consciente et nos yeux externes.
    Ron fut pris d’un fou rire et dut s’enfoncer le poing dans la bouche pour ne pas être entendu.
    Nous permettrons ainsi à notre Troisième oeil et à notre conscience supérieure de s’ouvrir. Si nous avons de la chance, certains d’entre vous verront peut-être quelque chose avant la fin du cours. (PA15)
  • – Quelqu’un veut-il que je l’aide à interpréter les présages qui se dessinent dans les ombres de sa boule de cristal ? murmura-t-elle en faisant cliqueter ses bracelets.
    – Pas besoin d’aide, murmura Ron. La signification de tout ça est évidente. Il y aura beaucoup de brouillard cette nuit. (PA15)
  • À Hermione : – Allons, voyons ! s’indigna le professeur Trelawney tandis que toutes les têtes se tournaient vers eux.
    Parvati et Lavande semblaient scandalisées.
    – Vous troublez les vibrations de la clairvoyance ! déclara le professeur.
    Elle s’approcha de leur table et observa leur boule de cristal. Harry savait déjà ce qui allait se passer…
    – Il y a quelque chose, là ! murmura le professeur Trelawney en se penchant sur la boule dont le reflet se dédoubla dans ses immenses lunettes. Quelque chose qui bouge… Qu’est-ce que c’est ?
    Harry était prêt à parier tout ce qu’il possédait, y compris son Éclair de Feu, qu’il ne s’agissait pas de bonnes nouvelles. Et il avait raison…
    – Mon pauvre garçon… murmura le professeur Trelawney dans un souffle en levant les yeux vers Harry. Il est là, plus clair que jamais… Il s’avance vers vous, il approche… le Sini…
    – Ça suffit, maintenant ! s’exclama Hermione. Vous n’allez pas nous ressortir ce ridicule Sinistros ! (PA15)
  • À Hermione : – J’ai le regret de vous dire qu’au moment même où vous êtes entrée pour la première fois dans cette classe, ma chère, il m’est apparu avec évidence que vous n’aviez aucun don pour le noble art de la Divination. Je dois même vous avouer que je ne me souviens pas d’avoir jamais connu un élève aussi désespérément terre à terre.
    Il y eut un instant de silence. Puis…
    – Très bien ! dit soudain Hermione.
    Elle se leva, rangea son livre et mit son sac sur l’épaule en manquant de faire tomber Ron de sa chaise.
    – Très bien ! répéta-t-elle. Je laisse tomber ! Je m’en vais !
    A la grande stupéfaction de toute la classe, Hermione s’avança vers la trappe grandes enjambées, l’ouvrit d’un coup de pied et descendit l’échelle. (PA15)
  • – Oooooh ! s’exclama soudain Lavande en faisant sursauter tout le monde. Professeur Trelawney, je viens de me souvenir ! Vous aviez prévu son départ ! N’est-ce pas, professeur ? Aux alentours de Pâques, quelqu’un parmi nous va nous quitter à tout jamais. Vous nous aviez prévenus il y a déjà très longtemps, professeur !
    Le professeur Trelawney lui adressa un sourire ému.
    – C’est vrai, ma chérie, dit-elle. Je savais en effet que Miss Granger nous quitterait. Parfois, pourtant, on espère avoir mal interprété les signes… Il arrive que le Troisième oeil soit un fardeau… (PA15)
  • Neville :– Elle a vu dans la boule de cristal que si je vous disais quoi que ce soit, j’aurais un horrible accident ! couina Neville en redescendant l’échelle.
    – C’est pratique ! grogna Ron. Je commence à penser qu’Hermione avait raison, tout ça, c’est de la mystification. (PA16)
  • Elle a dit que j’avais toutes les qualités d’une vraie voyante, annonça-t-elle à Ron et à Harry. J’ai vu énormément de choses… Bonne chance ! (PA16)
  • – Bonjour, mon cher, dit-elle à voix basse. Si vous voulez bien plonger votre regard dans cette Sphère… Prenez votre temps… Vous me direz ensuite ce que vous aurez vu… (PA16)
  • – Alors ? demanda le professeur Trelawney d’une voix douce.
    La chaleur était insupportable et les senteurs ambiantes lui picotaient les narines. Harry repensa à ce que Ron lui avait dit et lui aussi décida d’inventer quelque chose.
    – Heu… je vois une forme sombre… prétendit-il.
    – A quoi ressemble-t-elle ? murmura le professeur Trelawney. Réfléchissez bien…
    Harry sauta sur la première pensée qui lui vint à l’esprit.
    – A un hippogriffe, dit-il d’un ton assuré.
    – Vraiment ? chuchota le professeur Trelawney en griffonnant rapidement quelque chose sur le parchemin posé sur ses genoux. Mon garçon, vous êtes sans doute en train de voir comment vont se terminer les ennuis de ce pauvre Hagrid avec le ministère de la Magie ! Regardez bien… Est-ce que l’hippogriffe a toujours… sa tête ?
    – Oui, affirma Harry.
    – Vous êtes sûr ? Vraiment sûr, mon garçon ? Vous ne le voyez pas en train de se tordre sur le sol avec une silhouette sombre qui brandit une hache derrière lui ?
    – Non, répondit Harry qui commençait à ne pas se sentir très bien.
    – Pas de sang ? Vous ne voyez pas Hagrid en train de pleurer ?
    – Non ! répéta Harry.
    Il n’avait plus qu’une idée en tête: fuir cette pièce et sa chaleur étouffante.
    – Au contraire, il a l’air en pleine forme… Il s’envole… Le professeur Trelawney soupira.
    – Eh bien, mon garçon, je crois que nous allons en rester là… C’est un peu décevant, je ne vous le cache pas… Mais je suis sûre que vous avez fait de votre mieux. (PA16)
  • – Ça se passera ce soir !
    Harry se retourna. Le professeur Trelawney s’était figée dans son fauteuil, le regard vague, la mâchoire pendante.
    – P… pardon ? dit Harry.
    Mais le professeur ne semblait pas l’entendre. Ses yeux se mirent à rouler dans leurs orbites. Harry, paniqué, resta là à la regarder. Elle semblait sur le point d’avoir une crise de quelque chose. Il hésita, en se demandant s’il devait se précipiter à l’infirmerie. Puis le professeur reprit la parole de cette même voix dure, si différente de celle qu’on lui connaissait :
    – Le Seigneur des Ténèbres est là, solitaire, abandonné de ses amis. Pendant douze ans, son serviteur a été enchaîné. Ce soir, avant minuit, le serviteur brisera ses chaînes et ira rejoindre son maître. Avec l’aide de son serviteur, le Seigneur des Ténèbres surgira à nouveau, plus puissant et plus terrible que jamais. Ce soir… avant minuit… le serviteur… ira… rejoindre… son maître…
    La tête du professeur Trelawney tomba sur sa poitrine. Elle laissa échapper une sorte de grognement, puis, brusquement, elle se redressa.
    – Je suis désolée, mon garçon, dit-elle, comme perdue dans un rêve. La chaleur, sans doute… Je me suis assoupie pendant un instant…
    Harry, immobile, continuait de la regarder.
    – Qu’y a-t-il, mon garçon ?
    – Vous… vous venez de me dire que le Seigneur des Ténèbres va surgir à nouveau… que son serviteur s’apprête à le rejoindre…
    Le professeur Trelawney eut l’air surpris.
    – Le Seigneur des Ténèbres ? Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ? Mon garçon, ce n’est pas un sujet de plaisanterie… Surgir à nouveau, voyez-vous ça !
    – C’est ce que vous venez de dire ! Vous avez dit que le Seigneur…
    – Vous aussi, vous avez dû vous assoupir, coupa le professeur Trelawney. Jamais je ne m’aventurerais à prédire quelque chose d’aussi invraisemblable ! (PA16)
  • – Professeur Dumbledore, dit-il. Hier, quand j’ai passé mon examen de Divination, le professeur Trelawney est devenue très… très bizarre.
    – Vraiment ? Tu veux dire plus bizarre que d’habitude ?
    – Oui… Sa voix était grave, tout d’un coup, elle roulait les yeux et elle a dit… elle a dit que le serviteur de Voldemort partirait rejoindre son maître avant minuit… Elle a dit que son serviteur l’aiderait à retrouver sa puissance. Ensuite, elle est redevenue normale et elle ne se souvenait plus du tout de ce qu’elle avait dit. Est-ce que… Est-ce qu’elle a fait une véritable prédiction ?
    Dumbledore ne parut pas très impressionné.
    – C’est possible, Harry, dit-il d’un air songeur. Qui aurait pu le penser ? Voilà qui porte le nombre de ses prédictions vérifiées à un total de deux. Je devrais lui donner une augmentation… (PA22)

Harry Potter et la Coupe de Feu

  • – Je vous souhaite le bonjour, dit la voix mystérieuse du professeur Trelawney, juste derrière Harry qui sursauta. (CF13)
  • -Vous êtes préoccupé, mon pauvre chéri, dit-elle à Harry d’un ton lugubre. Mon troisième oeil voit derrière votre visage une âme troublée. Et j’ai le regret de vous dire que vos inquiétudes ne sont pas sans fondement. Je vois des moments difficiles qui vous attendent, hélas… très difficiles… Ce que vous redoutez va se produire, je le crains… Et peut-être plus tôt que vous ne le pensez… (CF13)
  • – Mes chéris, dit le professeur, il est temps pour nous de nous intéresser aux étoiles, au mouvement des planètes et aux mystérieux présages qu’elles révèlent exclusivement à ceux qui sont capables de comprendre la chorégraphie de la danse céleste. On peut connaître la destinée humaine en déchiffrant la façon dont les rayonnements planétaires s’interpénètrent… (CF13)
  • – J’étais en train de dire, mon pauvre garçon, que vous êtes né, de toute évidence, sous l’influence maléfique de Saturne, déclara le professeur Trelawney, avec une nuance de reproche dans la voix pour lui avoir témoigné si peu d’attention.
    – Né sous… quoi, pardon ? dit Harry.
    – Saturne, mon garçon, la planète Saturne ! répéta-t-elle, manifestement agacée de constater que la nouvelle le laissait toujours aussi indifférent. Je disais que Saturne occupait certainement une position dominante dans le ciel au moment de votre naissance… Vos cheveux noirs… votre taille moyenne… Une perte tragique à un âge si jeune… Je pense ne pas me tromper, mon pauvre chéri, en affirmant que vous êtes né en plein hiver ?
    – Je suis né en juillet, dit Harry. (CF13)
  • – Est-ce que je pourrais voir ta lune, Lavande ? demanda Ron.
    Par malchance, le professeur Trelawney l’entendit et ce fut sans doute la raison pour laquelle elle leur donna à la fin du cours un devoir aussi difficile.
    – Vous me ferez une analyse détaillée de la façon dont les mouvements planétaires vous affecteront le mois prochain, en référence à votre thème personnel, lança-t-elle d’un ton sec qui ressemblait beaucoup plus à celui du professeur McGonagall qu’à son habituelle voix éthérée. Je veux ça pour lundi sans faute ! (CF13)
  • – Lundi prochain, dit-il tout en écrivant, il y a de fortes chances que j’attrape une mauvaise toux en raison de la conjonction défavorable de Mars et de Jupiter. […] Tu la connais, avec elle, il suffit de raconter tout un tas de malheurs et elle gobe tout. (CF14)
  • – J’ai tendance à penser, dit-elle, dans son habituel murmure mystique qui ne parvenait pas à dissimuler son agacement, que certains d’entre nous – elle lança un regard appuyé à Harry – se montreraient un peu moins frivoles s’ils avaient vu ce que j’ai vu hier soir en consultant ma boule de cristal. J’étais assise ici même, absorbée par mes travaux de couture, lorsque la nécessité absolue de regarder la Sphère m’a littéralement submergée. Je me suis levée, je me suis installée et j’ai scruté les profondeurs cristallines… Et savez-vous qui a croisé mon regard au fond de la boule ?
    – Une vieille chauve-souris avec d’énormes lunettes ? murmura Ron entre ses dents.
    Harry eut du mal à garder un visage impassible.
    – La mort, mes enfants… (CF21)
  • – Oui, poursuivit le professeur Trelawney en hochant la tête d’un air théâtral, elle vient, elle s’approche de plus en plus près, elle tourne au-dessus de nous comme un vautour, elle vole de plus en plus bas… toujours plus bas au-dessus du château…
    Elle fixa Harry qui bâilla longuement et ostensiblement.
    – Elle aurait été un peu plus impressionnante si elle ne nous avait pas déjà fait le coup au moins quatre-vingts fois, dit Harry […] (CF21)
  • – Mes chéris, dit-elle, nous avons presque fini notre travail sur les prévisions astrologiques. Aujourd’hui, nous avons toutefois une excellente occasion d’examiner l’influence de Mars, étant donné sa position particulièrement intéressante en cette période. Si vous voulez bien regarder dans cette direction pendant que j’éteins les lampes… (CF29)
  • – Tu te sens bien ? demanda-t-il [Ron].
    – Évidemment pas ! lança le professeur Trelawney, l’air surexcité.
    Harry voyait briller ses grands yeux qui le regardaient fixement.
    – Que s’est-il passé, Potter ? Une prémonition ? Une apparition ? Qu’est-ce que vous avez vu ?
    – Rien, mentit Harry.
    Il se redressa, le corps parcouru de tremblements. Machinalement il regarda autour de lui, scrutant la pénombre de la classe. La voix de Voldemort lui avait paru si proche…
    – Vous aviez les mains crispées sur votre cicatrice ! dit le professeur Trelawney. Vous vous rouliez par terre en vous tenant le front ! Nous allons examiner cela de près, Potter, j’ai beaucoup d’expérience dans ce domaine !
    Harry leva les yeux vers elle.
    – Je crois que je ferais bien d’aller à l’infirmerie, dit-il. J’ai mal à la tête.
    – Mon cher, votre clairvoyance a très certainement été stimulée par les extraordinaires vibrations de cette pièce ! assura le professeur Trelawney. Si vous partez maintenant, vous risquez de perdre une occasion unique de voir plus loin que vous ne l’aurez jamais…
    – Je ne veux rien voir d’autre qu’un remède contre le mal de tête, l’interrompit Harry. (CF29)

Harry Potter et l’Ordre du Phénix

  • – Bonjour, dit le professeur Trelawney de son habituelle voix rêveuse, comme enveloppée d’un voile de brume.
    Harry se tut. Il se sentait à la fois agacé et un peu honteux.
    – Et soyez les bienvenus dans la classe de divination. Bien entendu, j’ai soigneusement étudié vos destinées pendant les vacances et je suis ravie de voir que vous êtes tous revenus à Poudlard sains et saufs – ainsi, d’ailleurs, que je l’avais prévu. Vous trouverez sur votre table un livre intitulé L’Oracle des rêves, par Inigo Imago. L’interprétation des rêves constitue l’un des principaux moyens de pénétrer l’avenir et il est très possible qu’on vous demande de traiter cette question à l’épreuve des B.U.S.E.. Ne croyez pas, bien sûr, que la réussite ou l’échec à un examen revête à mes yeux la moindre importance lorsqu’il s’agit de l’art sacré de la divination. Si vous possédez le troisième oeil, les certificats et les diplômes n’auront jamais grande importance. Mais le directeur de l’école tient beaucoup à ce que vous passiez vos B.U.S.E.? alors…
    Sa voix s’éteignit délicatement, et il ne fit de doute pour personne que le professeur Trelawney considérait sa matière comme très supérieure à des préoccupations aussi sordides que l’obtention d’un examen.
    – Ouvre s’il vous plaît vos livres à la page de l’introduction et lisez ce qu’Imago nous dit de l’interprétation des rêves. Vous vous regrouperez ensuite par équipes de deux et vous tenterez d’interpréter vos rêves les plus récents en vous servant du livre. Allez-y. (OP12)
  • – Bonjour, professeur Trelawney, dit Ombrage avec son large sourire. Je pense que vous avez dû recevoir mon petit mot ? Celui dans lequel je vous indiquais le jour et l’heure de mon inspection ?
    Le professeur Trelawney hocha sèchement la tête puis, l’air très mécontent, tourna le dos au professeur Ombrage et continua de distribuer les livres. (OP15)
  • – Aujourd’hui, nous allons poursuivre notre étude des rêves prémonitoires, dit-elle dans une courageuse tentative pour retrouver ses habituelles tonalités mystiques, bien que sa voix fût quelque peu chevrotante. Répartissez-vous en équipe de deux, s’il vous plaît. A l’aide de L’Oracle, vous échangerez vos interprétations de vos visions nocturnes les plus récentes. (OP15)
  • – Dites-moi, demanda Ombrage en levant les yeux vers Trelawney, depuis combien de temps occupez-vous ce poste, exactement ?
    Le professeur Trelawney se renfrogna, les bras croisés, les épaules voûtées, comme si elle cherchait à se protéger le mieux possible de l’indignité d’une telle inspection. Après un bref silence au cours duquel elle parut estimer que la question n’était pas offensante au point de refuser d’y répondre, elle déclara avec une profonde amertume :
    – Près de seize ans.
    – Une longue période, commenta le professeur Ombrage en écrivant quelque chose sur son bloc-notes. Et c’est donc le professeur Dumbledore qui vous a nommée ?
    – Exact, répondit sèchement Trelawney.
    Le professeur Ombrage écrivit à nouveau.
    – Vous êtes une arrière arrière-petite-fille de la célèbre voyante Cassandra Trelawney ?
    – Oui, répondit le professeur Trelawney en redressant un peu la tête.
    Encore quelques mots jetés sur le bloc-notes.
    – Mais je crois, vous me corrigerez si je me trompe, que vous êtes la première dans la famille depuis Cassandra à avoir le don de double vue ?
    – Ces choses-là sautent souvent… heu… trois générations, assura le professeur Trelawney.
    Le sourire de crapaud du professeur Ombrage s’élargit.
    – Bien sûr, dit-elle d’une voix douce en écrivant encore quelques mots. Alors, peut-être pourriez-vous me prédire quelque chose.
    Toujours souriante, elle la regardait d’un air interrogateur.
    Le professeur Trelawney se raidit, comme si elle n’en croyait pas ses oreilles.
    – Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, répondit-elle en serrant son châle d’un geste compulsif autour de son cou décharné.
    – J’aimerais bien que vous me fassiez une prédiction, dit très clairement le professeur Ombrage.
    […] – Le troisième oeil ne voit pas sur commande ! déclara-t-elle, scandalisée.
    – Je comprends, dit le professeur Ombrage à mi-voix en prenant encore quelques notes.
    – Je… mais… mais… attendez ! dit soudain le professeur Trelawney.
    Elle fit une tentative pour reprendre son habituel ton éthéré, mais ses accents mystiques étaient gâchés par la colère qui faisait trembler sa voix.
    – Je… je crois que je vois quelque chose… quelque chose qui vous concerne vous… Oui, je sens quelque chose… quelque chose de sombre… une très grave menace…
    Le professeur Trelawney pointa un doigt tremblant sur le professeur Ombrage qui continuait de lui sourire aimablement, les sourcils levés.
    – J’ai bien peur… j’ai bien peur que vous ne soyez en grand danger ! acheva le professeur Trelawney d’un ton dramatique.
    Il y eut un silence. Le professeur Ombrage continuait de hausser les sourcils.
    – Bien, dit-elle à voix basse en écrivant encore sur son bloc-notes. si vous ne pouvez pas faire mieux… (OP15)
  • – Alors ? dit-elle avec une brusquerie inhabituelle, en claquant des doigts sous le nez de Harry. Montrez-moi un peu le journal de vos rêves, je vous prie. (OP15)
  • – Bon, allons-y ! lança le professeur Trelawney d’une voix aiguë et un peu hystérique. Vous savez ce que vous avez à faire ! A moins que je sois un professeur à ce point insuffisant que vous n’ayez même pas appris à ouvrir un livre ? (OP17)
  • – Professeur ? dit Parvati Patil d’une voix étouffée (Lavande et elle avaient toujours admiré le professeur Trelawney). Professeur, il y a quelque chose qui ne va pas ?
    – Qui ne va pas ! s’écria le professeur Trelawney, la voix frémissante d’émotion. Bien sûr que non ! Tout va très bien ! J’ai été insultée, c’est vrai… des insinuations ont été lancées contre moi… des accusations infondées portées à mon encontre… Mais à part ça, je le répète, tout va très bien !
    – Elle prit une profonde inspiration qui la fit frissonner de la tête aux pieds et détourna son regard, des larmes de colère débordant sous ses lunettes.
    – Bien sûr, je ne parlerai pas, dit-elle dans un sanglot, de mes seize années de bons et loyaux services… Apparemment, personne n’y a prêté attention… Mais je ne me laisserai pas insulter, ah, , non !
    – Professeur, qui vous insulte ? demanda timidement Parvati.
    – Les institutions ! répondit le professeur Trelawney d’une voix grave, dramatique, tremblotante. Tous ces gens trop aveuglés par le quotidien pour voir comme je vois, pour savoir comme je sais… Oh, bien sûr, nous autres, les voyants, avons toujours été craints, persécutés… C’est, hélas, notre destin. (OP17)
  • – Professeur, reprit Parvati, vous voulez dire… Est-ce qu’il s’agit de quelque chose que le professeur Ombrage…
    – Ne me parlez pas de cette femme ! s’écria le professeur Trelawney. (OP17)
  • -… finirai peut-être par démissionner… absolument indigne… mise à l’épreuve… on va voir ça… Comment ose-t-elle… ? (OP17)
  • – Toi et Ombrage, vous avez quelque chose en commun, dit Harry à Hermione lorsqu’ils se retrouvèrent en cours de défense contre les forces du Mal. Elle aussi considère Trelawney comme une mystificatrice… apparemment, elle l’a mise à l’épreuve. (OP17)
  • A propos des Sombrals : – Mais ils portent malheur ! l’interrompit Parvati, l’air effaré. On dit qu’il arrive d’horribles catastrophes aux gens qui les voient. Le professeur Trelawney m’a dit un jour… (OP21)
  • Harry pensait que le professeur Trelawney n’allait pas tarder à s’effondrer sous la pression. (OP25)
  • À propos de Trelawney : […] et une femme poussa alors un hurlement quelque part dans le le château.
    Rogue leva brusquement la tête et regarda le plafond.
    – Qu’est-ce que… ? marmonna-t-il. (OP26)
  • – Non ! hurla-t-elle. NON ! Ce n’est pas possible… Ca ne se peut pas… Je refuse de l’accepter ! (OP26)
  • Ombrage : bien que vous ne soyez même pas capable de prévoir le temps qu’il fera demain, vous auriez dû deviner que vos piteuses performances au cours de mes inspections et votre absence totale de progrès par la suite rendaient votre renvoi inévitable. (OP26)
  • – Vous… Vous ne pouvez pas faire ça ! s’écria le professeur Trelawney, des larmes ruisselant derrière ses énormes lunettes. Vous ne… vous ne pouvez pas me renvoyer ! Je… Je suis ici depuis seize ans ! P-Poudlard est ma m-maison !
    – C’était votre maison, rectifia le professeur Ombrage.
    Harry éprouva un sentiment de révolte en voyant la joie qui s’étalait sur son visage de crapaud tandis qu’elle regardait le professeur Trelawney, secouée de sanglots incontrôlables, s’effondrer sur l’une de ses malles.
    – Mais depuis que le ministre de la Magie a signé il y a une heure votre ordre de révocation, vous n’habitez plus ici. Veuillez avoir l’amhabilité de vous retirer de ce hall. Vous nous embarrassez. (OP26)
  • Ombrage : […] j’ai estimé que le professeur Trelawney n’était pas au niveau requis et c’est pourquoi j’ai mis fin à ses fonctions. (OP26)
  • Dumbledore : […] je souhaite que le professeur Trelawney continue d’habiter à Poudlard.
    Le professeur laissa alors échapper un petit rire frénétique ponctué d’un hoquet qu’elle n’arriva pas à étouffer.
    – Non… Non, je v-vais partir, Dumbledore ! Je quitterai P-Poudlard pour chercher f-fortune ailleurs…
    – Non, répliqua Dumbledore d’un ton abrupt. Je souhaite que vous restiez, Sibylle. (OP26)
  • – Le professeur Trelawney nous a fait faire de l’astrologie ! dit Parvati d’un ton surexcité en levant son bras qui se dressa en l’air, perpendiculaire à son corps allongé. Mars provoque des accidents, des brûlures et d’autres choses comme ça et, quand il forme un angle avec Saturne, comme maintenant – elle dessina en l’air un angle droit -, a signifie qu’il faut faire très attention quand on manipule des choses brûlantes…
    – Ca, dit tranquillement Firenze, ce sont les sottises que racontent les humains. (OP27)
  • – Le professeur Trelawney…, reprit Parvati d’une voix peinée et indignée.
    -… est un être humain, acheva simplement Firenze. Et se trouve de ce fait aveuglée et entravée par les insuffisances qui caractérisent votre espèce. (OP27)
  • Firenze: – Sibylle a peut-être vu, je n’en sais rien, poursuivit Firenze.
    Harry entendit à nouveau le bruissement de sa queue qui se balançait au rythme de ses pas.
    – Mais dans l’ensemble, elle a perdu son temps à pratiquer cette complaisante absurdité qui consiste à dire la bonne aventure, selon l’expression des humains. (OP27)
  • Dumbledore : – Moi, répondit Dumbledore. Je l’ai entendue il y a seize ans par une nuit froide et humide, dans une chambre située au-dessus du bar de La Tête de Sanglier. J’étais allé là-bas pour y voir une candidate au poste de professeur de divination, malgré mes réticences à l’égard de cette matière que j’envisageais de supprimer. Mais il se trouvait que cette candidate était l’arrière-arrière-petite-fille d’une voyante très célèbre et très douée et la plus élémentaire courtoisie m’obligeait à la rencontrer. J’ai été très déçu, cependant. Je lui ai donc annoncé, poliment j’espère, que je ne pensais pas pouvoir lui confier ce poste et je me suis apprêté à prendre congé.
    (OP37)
  • Mais lorsque Sibylle Trelawney parla, ce ne fut pas de son habituelle voix éthérée et mystique mais du ton rauque et dur que Harry l’avait déjà entendue employer un jour :
    – Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche… il naîtra de ceux qui l’ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois… et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore… et l’un devra mourir de la main de l’autre car aucun d’eux ne peut vivre tant que l’autre survit… Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois… (OP37)

Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé

  • Harry remarqua avec surprise la présence du professeur Trelawney, qui enseignait la divination, assise de l’autre côté de Hagrid. Elle quittait rarement sa chambre située en haut d’une tour et il ne l’avait encore jamais vue participer au festin de début d’année. Elle paraissait aussi bizarre qu’à l’ordinaire, couverte de perles scintillantes et de longs châles, les yeux agrandis par les verres de ses immenses lunettes. L’ayant toujours un peu considérée comme une mystificatrice, Harry avait été stupéfait de découvrir, la fin de l’année précédente, qu’elle était l’auteur de la prédiction qui avait poussé Lord Voldemort à tuer ses parents et à l’attaquer lui-même. Depuis qu’il l’avait appris, il éprouvait moins que jamais l’envie de se retrouver en sa compagnie. Fort heureusement, il ne poursuivrait plus les cours de divination cette année. Ses grands yeux, semblables à un phare, se posèrent sur lui et il tourna précipitamment la tête en direction de la table de Serpentard. (PSM8)
  • Elle [le professeur McGonagall] se tourna ensuite vers Parvati Patil qui commença par demander si Firenze, le séduisant centaure, enseignait toujours la divination.
    – Le professeur Trelawney et lui se partagent les cours cette année, répondit le professeur McGonagall avec une pointe de désapprobation dans la voix : tout le monde savait qu’elle méprisait la divination. Le professeur Trelawney se chargera des sixième année.
    Cinq minutes plus tard, Parvati se rendit en classe de divination, la mine quelque peu déconfite. (PSM9)
  • Harry parcourut les couloirs déserts à cette heure, mais il dut quand même se cacher très vite derrière une statue lorsqu’il vit apparaître le professeur Trelawney à l’angle d’un mur. Elle marmonnait toute seule et battait un jeu de cartes crasseuses qu’elle examinait en marchant.
    – Deux de pique : conflit, murmura-t-elle, en arrivant devant l’endroit où Harry, accroupi, s’était réfugié. Sept de pique : mauvaise augure. Dix de pique : violence. Valet de pique : un jeune homme brun, peut-être un peu troublé, qui n’aime pas la consultance…
    Elle s’arrêta net, juste de l’autre côté de la statue qui dissimulait Harry.
    – Non, ça ne se peut pas, dit-elle, agacée, et Harry l’entendit battre à nouveau les cartes d’un geste vigoureux tandis qu’elle repartait en laissant derrière elle une odeur de xérès bon marché. (PSM10)
  • – Bonsoir, lui dit poliment Luna.
    – Bonsoir, ma chère, répondit le professeur Trelawney qui eut du mal à concentrer son regard sur elle.
    Harry sentit à nouveau une odeur de xérès bon marché.
    – Je ne vous ai pas vue dans ma classe, dernièrement…
    – Non, cette année, j’ai Firenze, dit Luna.
    – Ah, bien sûr, lança le professeur Trelawney avec un petit rire aviné et furieux. Dites plutôt Percheron, c’est comme ça que je l’appelle. On aurait pu penser, n’est-ce pas, que maintenant que j’ai repris mes cours, le professeur Dumbledore se serait débarrassé du cheval ? Mais non… Nous nous partageons les classes… Franchement, c’est une insulte, une véritable insulte. Rendez-vous compte… (PSM15)
  • […] il se retrouva face au professeur Trelawney.
    – Aha ! s’écria-t-elle.
    D’un geste théâtral, elle pointa l’index sur Harry et le regarda en battant des paupières derrière ses lunettes grossissantes.
    – Voici donc la raison pour laquelle je me vois chassée sans cérémonie de votre bureau, Dumbledore !
    – Ma chère Sibylle, répondit Dumbledore d’un ton quelque peu irrité, il n’est pas question de vous chasser sans cérémonie d’où que ce soit mais Harry a rendez-vous avec moi et je ne crois pas qu’il y ait grand-chose ajouter…
    – Très bien, dit le professeur Trelawney, d’une voix profondément blessée. Si vous ne voulez pas vous débarrasser de ce canasson usurpateur, qu’il en soit ainsi… Je trouverai peut-être une école où mes talents seront mieux appréciés…
    Elle passa devant Harry et disparut dans l’escalier en colimaçon. Ils l’entendirent trébucher à mi-chemin et Harry devina qu’elle avait dû se prendre les pieds dans l’un de ses châles.
    […] – Le professeur Trelawney n’est toujours pas contente que Firenze donne des cours ? demanda Harry.
    – Non, répondit Dumbledore. La divination me cause beaucoup plus de tracas que je ne l’avais prévu, n’ayant moi-même jamais étudié ce sujet. Je ne peux pas demander à Firenze de retourner dans la forêt, d’où il est maintenant banni, mais je ne peux pas non plus exiger de Sibylle qu’elle s’en aille. Entre nous, elle n’a aucune idée du danger qu’elle courrait si elle quittait le château. Elle ne sait pas – et je crois qu’il ne serait pas très avisé de l’éclairer à ce propos – que c’est elle qui a fait la prophétie sur Voldemort et toi, tu comprends ? (PSM20)
  • – Harry, Harry, simplement parce que Voldemort a commis une grave erreur et a agi en fonction des paroles du professeur Trelawney ! […] (PSM23)
  • [La première partie de PSM25, de la page 594 à 600 dans l’édition deluxe française, est constituée d’un dialogue assez long entre le professeur Trelawney et Harry au cours duquel elle lui parle de Malefoy dans la Salle sur Demande, et du fait que Rogue avait espionné sa première entrevue avec Dumbledore. Les citations suivantes sont toutes celles parlant de la prédiction dans ce chapitre.]
  • – […] Je marchais en méditant sur certains mauvais présages dont il se trouve que j’ai eu connaissance…
    […] -… des présages qu’il m’a été donné de… Quoi ?
    […] – Mon troisième oeil, répondit le professeur Trelawney d’un ton digne en rajustant ses châles et ses nombreux rangs de perles, était concentré sur des sujets bien éloignés du monde bassement matériel où retentissent les cris de joie.
    – C’est ça, dit Harry.
    Il n’avait que trop souvent entendu parler du troisième oeil du professeur Trelawney.
    […] – […] Si Dumbledore choisit d’ignorer les avertissements que je lis dans les cartes…
    Ses doigts osseux se refermèrent brusquement sur le poignet de Harry.
    – À chaque fois, quelle que soit la façon dont je les tire…
    D’un geste théâtral, elle sortit une carte de sous ses châles.
    – la Maison-Dieu apparaît, murmura-t-elle, la tour frappée par la foudre. Calamité. Désastre. Qui se rapprochent toujours un peu plus…
    […] – J’ai bien peur, poursuivit-elle, que le canasson – pardon, le centaure – ne sache rien de la cartomancie. Je lui ai demandé – entre voyants – si lui aussi avait senti les lointaines vibrations d’une catastrophe imminente. Mais il a eu l’air de me trouver presque comique. Oui, comique !
    Sa voix était devenue quasiment hystérique et, bien qu’elle ait laissé les bouteilles derrière elle, Harry sentit une bouffée de xérès.
    – Le cheval a peut-être entendu dire que je n’avais pas hérité du don de mon arrière-arrière-grand-mère. Pendant des années, cette rumeur a été colportée par des jaloux. Vous savez ce que je réponds à ces gens-là, Harry ? Je leur réponds : “Croyez-vous que Dumbledore m’aurait laissée enseigner dans sa prestigieuse école, qu’il m’aurait accordé une telle confiance pendant toutes ces années, si je n’avais pas fait mes preuves auprès de lui ? (PSM25)

Voir aussi